Jeannine BARDZINSKI

Et elle me manque.

J'ai eu beaucoup de mal à écrire ces quelques mots. Comment résumer ce qu'une personne représente pour nous.. ses rires, ses bons petits plats, sa joie de nous voir ou de nous entendre. Elle se souvenait des choses importantes, jusqu'à la fin, s'inquiétant pour nous plus que pour elle. J'espère qu'elle est partie en paix, en sachant que l'amour qu'elle nous portait était réciproque. Elle me manquera.

Mamouchenka , Mamoucha , Maman

La mort n'est rien
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi . Ce que nous étions l'un pour l'autre,
Nous le sommes toujours.

Donne moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle moi comme tu l'as toujours fait,
N'emploie pas de ton différent,
Ne prends pas un air solennel ou triste,
Continue à rire de ces petites choses qui nous amusaient tant.

Prie, souris, pense à moi, prie pour moi Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans trace d'ombre.

La vie signifie toujours ce qu'elle a toujours signifié, elle est ce qu'elle a toujours été
Le fil n'est pas coupé
Pourquoi serais je hors de ta pensée
Parce que je suis hors de ta vue ?
Je t'attends, je ne suis pas loin,
Juste de l'autre côté du chemin,
Tu vois, tout est bien.

Henri Scott Holland

Pour tes 95 ans, nous nous étions réunis à l'ehpad de Joudreville où tu étais installée depuis le 23 septembre 2024. Ce sont de beaux souvenirs.

Belle, noble, talentueuse et pleine d'humilité et d'amour, Yuriko t'a rendu un hommage émouvant. Merci à elle .

Mamoucha, j'envoie cette photo en hommage à ton courage et à ta foi chevillée au corps. Je sais que la prière te donnait du réconfort, même si tu disais que le Seigneur te punissait pour t'avoir pris la capacité de voir. Oui. Tu as beaucoup souffert du manque de vision, toi qui as été si longtemps active. Maintenant, je sais que tu es bien et que tu n'as plus besoin de lunettes.

C'était une époque mouvementée qu'elle a traversé ; et elle n'a pas choisi la facilité. Son fils disait : "II faut être fidèle, mais surtout à soi même." Je crois qu'ils étaient d'accord sur cette maxime. Elle portait un regard attendri sur ses petits et arrière petits enfants mais restait aussi la femme cultivée et drôle qui menait sa vie comme elle le voulait. Et c'est avec le recul le meilleur exemple qu'on puisse donner à sa descendance, qu'il est toujours tant de vivre sa vie pleinement.

Tes arrière petites filles sont venues le 30 novembre sur ta tombe fleurie. Elles t'ont cueilli du persil de ton jardin, comme avant, puis sont allées à la messe dite en ton honneur à Audun le Roman. Une semaine déjà.

Dimanche 2 juillet 2000 : Treseguet marque le but en or et la France remporte l’Euro. Le téléphone sonne, Mémé au bout du fil : « Chéri, c’est un beau cadeau d’anniversaire ça ! ». Elle aimait l’actualité, politique ou sportive : on pouvait facilement discuter de tout avec elle et savait rire de tout. Si elle ne comprenait pas, elle te sortait un « s’il te plaît ? ». Elle était toujours là pour l’actualité de sa famille : les grands événements ou les petits mais toujours là pour nous. Sa porte était toujours ouverte même si tu viens à l’improviste : « dommage que tu ne m’as pas envoyé de sms, je t’aurais préparé à manger » ou « c’est toujours mieux de manger à deux ». Ce qui est sûr : un secret ne reste jamais très secret lol. Elle aimait le jeu : Question pour un Champion, les mots croisés, sudoku, jeux de cartes, je n’ai jamais compris à la belote les « c’est trop tôt » lorsqu’elle doit dire si elle prend. Elle aimait le partage et était généreuse. Enfin, lorsqu’elle tient Iris, elle prend son courage à deux mains en se levant de son fauteuil et part avec Jean-To à pieds faire une balade dans l’épad. Des petits pas pour Mémé, des grands pas pour la Famille